Imaginez que vous vous apprêtiez à démarrer une intervention chirurgicale complexe : le patient est là, l'équipe médicale est présente, le matériel est prêt. Mais tout à coup, un problème émerge — une salle est surbookée, un infirmier anesthésiste manque à l'appel, ou une autre intervention prévue empiète sur votre créneau horaire. Cette scène est trop fréquente dans nos blocs opératoires, et bien souvent, elle trouve sa source dans une utilisation d'indicateurs de performance inadaptés ou erronés.
Dans cet article, nous allons explorer comment des indicateurs faux peuvent entraîner une véritable désorganisation du bloc opératoire, avec des conséquences non seulement pour les patients, mais aussi pour les équipes et la qualité des soins.
Une intervention réussie nécessite la synchronisation de nombreux éléments. En effet, une intervention, c'est le bon patient, au bon moment, au bon endroit, avec la bonne équipe et le bon matériel. L'exécution fluide d'une telle séquence requiert une synchronisation précise entre toutes les ressources disponibles — équipe soignante, salles, matériel, et temps.
Lorsque les indicateurs utilisés pour planifier et suivre les activités sont erronés, cette coordination est perturbée. Par exemple, un indicateur de taux d'occupation inexact pourrait laisser penser qu'une salle est disponible, alors qu'elle est en fait surchargée. La conséquence ? Retards, chevauchements d'activités, et une perte de temps précieux pour les patients et les professionnels de santé.
La désorganisation liée à des indicateurs faux n'impacte pas seulement l'utilisation des ressources matérielles, elle a également des conséquences dévastatrices sur le bien-être des équipes. Le stress des équipes paramédicales, comme les IADE et IBODE, est très souvent lié à une mauvaise planification. Des erreurs dans l’interprétation des indicateurs peuvent également entraîner une surcharge de travail, avec jusqu'à 30 à 50 % des équipes signalant un stress élevé causé par la désorganisation.
Cette pression constante peut entraîner une hausse du turn-over des équipes. En moyenne, le turn-over atteint entre 10 et 20 % par an, mais ce chiffre peut grimper lorsque les conditions de travail se détériorent à cause d'une gestion inadaptée. C'est un cercle vicieux : plus il y a de départs, plus l'organisation est difficile, et plus la qualité des soins en pâtit.
Pourquoi des indicateurs faux ?
Car vos logiciels actuels ne sont pas capables de vous fournir des indicateurs fiables. Les erreurs peuvent provenir de diverses sources : des erreurs dans les données saisies, des ajustements de dernière minute non répercutés, ou même une mauvaise compréhension des indicateurs eux-mêmes. Par exemple, la tentation d'ajuster les plannings après coup pour masquer des retards peut donner une illusion de performance, alors que les problèmes sous-jacents persistent.
La conséquence est simple : des données biaisées mènent à des décisions stratégiques inefficaces. En fin de compte, tout le système de gestion du bloc opératoire est impacté, ce qui se traduit par moins d'interventions réalisées, une équipe en sous-effectif ou surmenée, et une qualité des soins dégradée.
Pour éviter cette situation et garantir une meilleure gestion du bloc opératoire, il est crucial de travailler sur la qualité des données et des indicateurs utilisés. Grâce à Performance Bloc, détectez simplement les atypies et corrigez vos données efficacement. Mettez en place des méthodes rigoureuses d'appairage des interventions avec les ressources disponibles.
Chez Datamento, nous accompagnons les équipes hospitalières pour améliorer la gestion de leurs blocs opératoires grâce à une analyse précise et fiable des indicateurs clés. Car au-delà de la technologie, c'est la qualité des soins qui est en jeu, ainsi que le bien-être de ceux qui les prodiguent.
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